Riobamba (1) ... Vues d'en haut
Guayaquil, Équateur
Les cinq heures de cauchemar du 22 novembre avaient pourtant été précédées de neuf superbes heures, des heures de pur bonheur pour les yeux et le coeur.
En effet, le trajet de Riobamba vers Alausi et "El Narriz del Diablo" ("Le Nez du Diable") en train, et le retour à Riobamba par bus, est le plus beau trajet que j'ai fait jusqu'ici en Équateur. Un voyage qui s'est fait sur le toit du train, assis sur un coussin loué et les pieds appuyés sur une tige de fer pour ne pas dégringoler en bas du train en marche : donc une vue de 360 degrés à couper le souffle, et ce, pour une durée de six heures.
Époustouflant !
L'aller sur le toit du train
de Riobamba à Alausi et au "Nez du Diable"
Avec, en plus, une température idéale pour ce genre de voyage : des nuages gris pour nous protéger des rayons du soleil, mais sans pluie autre que les gouttelettes qui s'étaient déposées sur les branches des arbres durant la nuit et que la vitesse du passage du train balançait sur nos têtes...
Seule la dernière étape du trajet, celle de la descente vertigineuse vers le fonds du Canyon de "El Narriz del Diablo", se fera sous de bas nuages qui voileront quelque peu le sommet des montagnes. Mais ça donnait un cachet assez spécial à ce canyon très profond.
Ce fut donc une suite de paysages plus beaux les uns que les autres : des canyons, des vallées étroites et d'autres plus larges, bordées de collines ou de montagnes plus élevées, parfois avec un lac à leur pied. Certaines étaient divisées en lopins de terre, un peu comme dans les montagnes au Pérou, mais la plupart du vert tendre des jeunes pousses, les autres, d'une belle terre noire, attendant qu'on vienne les ensemencer. Puis d'autres montagnes plus sauvages recouvertes d'arbres et d'autres plus sèches avec leurs cactus.
Ce fut aussi la traversée de plusieurs petits et moyens villages avec ses habitants, jeunes et vieux, s'arrêtant de travailler ou se déplaçant vers la fenêtre de la maison ou de la salle de classe afin de nous saluer au passage, comme ailleurs dans le monde où existe encore ce moyen de transport qu'est le train.
Même les animaux arrêtaient leurs activités pour regarder passer cet étrange monstre : les vaches et leurs jeunes veaux, les cochons et leurs porcelets, les mules ou les ânes (je ne sais pas les différencier !), les moutons et leurs jeunes brebis, les poules et leurs poussins de même que les chats montrant davantage leur indépendance. Les chiens, quant à eux, se faisaient un plaisir de courir après le train en jappant à qui-mieux-mieux.
À la gare de train de Riobamba
Photo de Fergal Spilane sur Flickr
Entre Riobamba et Alausi (2 347 mètres)
Photo de Michael Chow sur Flickr
Photo de Emanuel Agustin Lorenzo sur Flickr
Photo de Éric Le Galais sur Flickr
Photo de bar_end_shift sur Flickr
La gare à Alausi
Photo de Elias Revielo sur Flickr
Photo de Sagismorgon sur Flickr
Photo de Uxio Cerecedo sur Flickr
À Sibambe (1836 mètres)
"Le Nez du Diable"
Photos de Rafael Gomez sur Flickr
Photos de Oscar Padilla Alvarez sur Flickr
Le retour en bus de Alausi à Riobamba
Et le retour par bus nous offre, à son tour, en escaladant les montagnes, d'autres vues magnifiques et en hauteur sur les vallées tout en bas et sur les autres sommets tout au loin, et les villageois à l'oeuvre.
Murale au terminal de bus de Alausi
Photo de vincenzooli sur Flickr
À Guamote
Photo de Oscar Padilla Alvarez sur Flickr
Photos de Hendrik Plank sur Flickr
Vers Riobamba
Photo de Dan Nevill sur Flickr
Vus ainsi d'en haut du train ou du sommet des montagnes, c'est vraiment plus beau !
Un autre de ces trajets à mettre dans mon palmarès des routes à voir absolument.