La Paz (5) ... Un déjeuner à Sorata
La Paz, Bolivie
À 6h00, ce matin, il faisait encore nuit et il pleuvait sur La Paz "en bas", mais, sur La Paz "en haut sur le plateau", il avait neigé et des traces encore fraîches étaient présentes sur le sol terreux. La montée vers le plateau, avec la ville scintillante de lumières était tout simplement jouissive.
On reprend, pour aller à Sorata, une partie de la route La Paz-Copacabana, puis à Huarina, on bifurque et on s'éloigne du lac Titicaca pour se rapprocher des montagnes. Le soleil s'était levé et éclairait les champs plats et dorés, et au loin, des petites montagnes se faisaient caresser par de légers nuages.
- En route vers Sorata
Huarina
Photo de Juan Guttierez sur Flickr
Photo de Anbolivia sur Flickr
Achacachi
Photo de Firgs sur Flickr
Puis, avant de prendre la montée pour un col de plus de 4 000 mètres, on traverse un territoire très rocailleux : les paysans du coin ont dégagé des lopins pour la culture en se servant des roches plus ou moins grosses pour séparer ces champs minuscules. Ça m'a fait penser a une région semblable de l'Irlande. Des paysages de misère.
Puis la montée vers le col : les montagnes sont recouvertes d'une fine couche de neige d'où transparaît les herbes sèches et brunes. Mais dans un détour, voilà qu'une suite de pics enneigés dont deux de plus de 6 300 mètres (Illampu: 6 362 mètres et Ancohuma : 6 427 mètres) nous offrent un arrière-plan époustouflant. Ils nous accompagneront jusqu'à Sorata.
- Des vues sur les volcans Illampu et Ancohuma
Illampu
Photo de Naddya Villarrorel sur Flickr
Photo de Cody Hinchliff sur Flickr
Ancohuma
Photo de Cody Hinchliff sur Flickr
Ancohuma et Illampu
Photo de Mathias Sivila sur Flickr
Et dans la redescente du col, s'offre à nous un étroit canyon avec, de chaque côté, des montagnes cultivées, certains lopins de terre étant encore blanchis par la neige, d'autres, non. Et de temps à autres, sur des bandes de terre plus horizontales, des petits villages de pas plus de 200 maisons, toutes collées ensemble, se sont installés.
Et le bus qui longe des précipices assez vertigineux. Comme j'avais suivi les conseils du Lonely Planet en m'asseyant à gauche pour avoir une belle vue, cela m'a donc permis d'avoir aussi une excellente vue sur les à-pics... Je me suis souvent croisé les doigts, me disant que le chauffeur avait les mêmes intérêts que nous : se rendre à bon port.
- En descendant vers Sorata
Photo de John Meckley sur Flickr
Photos de Christian Andres Torres sur Flickr
Photo de Leslie Pule sur Flickr
Notre arrivée à Sorata n'est pas piquée des vers : la perle des Andes s'auto-proclame-t-elle et avec raison.
Une descente vers la rivière qui coule au fond du canyon et une remontée vers le village lui-même à 2 695 mètres : place centrale avec arbres taillés, des fleurs, des "palmiers" ou "cocotiers" (je n'ai jamais su comment les démêler), de nombreux bancs et, en toile de fond, les deux pics de plus de 6 000 mètres dont j'ai parlé plus haut d'un côté, et des autres côtés, les autres montagnes que nous avons descendues plus tôt.
Et autour de la place principale, plusieurs restaurants italiens avec des tables dehors. C'est là que, sous un soleil très réchauffant, j'ai pris mon petit déjeuner : café et crêpes avec miel et bananes. Succulentes! De l'autre côté de la place, une musique bolivienne très rythmée vient accompagner mon petit déjeuner.
Et je passe les quelques quatre heures qui suivent à me promener dans le village et au marché, plutôt local, à prendre des photos, puis à m'asseoir dans le parc à regarder passer les gens.
- Dans le village de Sorata
En somme, une route de montagnes et un village à voir absolument : elle fera sans doute partie d'une de mes 3 étoiles avec celle de Huancayo/Huancavelica. Et une bien belle balade de 9 heures de route.
À 19h00, ce soir, on rentrait à La Paz : il faisait déjà nuit, mais il ne neigeait plus sur La Paz "en haut sur le plateau", ni ne pleuvait sur La Paz "en bas". La descente vers La Paz "en bas", avec la ville scintillante de lumières était de nouveau tout autant jouissive que 13 heures plus tôt.
La Paz la nuit
Photo de Maria_Globetrotter Flickr
Merci à Mario, un jeune artisan argentin rencontré à Copacabana qui m'a mis sur la piste de Sorata.