Nazca ..."Fièvre du samedi soir" à Arequipa et déprime du lundi à Nazca !
Passer de la "Saturday Night Fever" d'Arequipa-la-Jolie à un lundi à Nasca-la-Décrépite, c'est en effet plutôt déprimant !
Vendredi soir dernier, j'avais cru avoir senti le pouls de la vie nocturne d'Arequipa, mais c'était sans compter samedi soir...
D'abord, au Parc Central, le défilé des nouveaux mariés autour de la fontaine éclairée, elle avec sa robe blanche de mariée et son bouquet de fleurs, lui, tout guindé dans son bel habit foncé et tenant le bras de sa belle...Les suivant ou les précédant dans leur marche "naturelle" autour de la fontaine, cameraman et photographe captent de belles images pour la postérité devant arbres et fleurs avec arrière-fond de cathédrale ou d'édifices à arches.
Et voici l'arrivée d'un des nombreux groupes de ménestrels qui agrémentent, de leur musique, la vie des restos d'Arequipa. Oh! heureux couple qui se trouve là juste à ce moment : alors pourquoi pas un petit pas de danse, une valse sous les feux de la caméra, et sous les regards ébahis des gens qui s'assemblent autour d'eux pour les regarder. Moment de gloire pour ce couple, les autres ayant dû se contenter de l'anonymat de leur marche autour de la fontaine !
Et plus tard, dans le secteur des bars près de l'église et du parc San Francisco, sur la rue du même nom et celle voisine : une nouvelle surprise.
Ce ne sont plus, comme jeudi et vendredi soir, des groupes de jeunes sur les trottoirs à attendre d'entrer dans les bars discos, non samedi soir, les regroupements de jeunes débordent même dans les rues. Et bière, chicha ou autre genre de boissons coulent à flot. Il y en a même qui se chargent de la musique extérieure (à défaut d'avoir les moyens d'aller prendre une boisson dans les bars), en ouvrant le coffre de leur auto pour laisser sortir les décibels...Et à tous les bars discos...on fait la file ! Une vie de nuit comme je les aime...mais jeudi, vendredi et, en plus, samedi...c'était un peu trop pour moi ! Les forces m'ont manqué : il était plus de deux heures du matin. Je ne sais pas à quelle heure tout ça a fini...moi, je dormais !
À Nazca
Alors passer de cette belle ville survoltée à une petite ville, toute tranquille et toute en décrépitude lorsqu'on quitte un peu le centre-ville, voilà qui n'est pas très attrayant : déprime assurée.
Et c'est ce qui m'est arrivé, ce matin, en me retrouvant dans les rues de cette ville poussiéreuse et sous un soleil de plomb et où on ne peut trouver de lieux où s'asseoir un brin pour se reposer, même pas dans les deux petits parcs, où les arbres brillent par leur absence. Alors ce fut une journée idéale pour mettre à jour mes correspondances et relancer celles et ceux des amis qui n'avaient pas encore donné signe de vie.
Vue de Nazca
(Photos de Michael Chow sur Flickr)
Celles et ceux qui sont assez vieux pour avoir vécu les années 70 et la mode des extra-terrestres, se rappelleront sans doute que s'il y avait, selon les ovnilogues, un endroit au monde qui faisait la preuve de l'existence des extra-terrestres, eh bien ! c'était à Nazca que ça se trouvait.
Aujourd'hui, la réponse vient plutôt d'une mathématicienne allemande, Maria Reiche et d'anthropologues qui ont étudié le site depuis les années 50 : on y a retrouvé les restes d'une ancienne cité disparue, Cauachi, lieu du développement d'une civilisation antérieure à celle des Incas, soit environ 900 ans avant J.C., la civilisation du peuple Nazca. Et d'autres chercheurs ont réussi à reproduire des dessins semblables à grande échelle à partir d'un plan dessiné sur papier et quelques notions de base de géométrie. Pour ce qui est du pourquoi...l'hypothèse la plus probable est celle d'une fonction religieuse de ces lignes, puisque plusieurs de ces dessins font référence aux animaux et aux divinités dessinés sur les céramiques et les divers vêtements retrouvés sur le site.
En somme, Nazca, c'est vraiment une ville où on arrête seulement, et seulement si on veut aller voir l'étrange site du désert de Nazca.
Et c'est ce que j'ai fait.